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Projet fruitier
22 mai 2015

Couvre-sol

Un sol à nu??? Jamais!!! Rétention du sol, de l’humidité, prévenir le délavement des minéraux, abriter une bonne faune dans le sol, voici beaucoup de raison pour ne pas laisser le sol à nu. Et la nature ne le veut pas non plus car dès qu’on laisse de la terre à nue des dizaines de petites variétés de plante en profite pour coloniser l’espace en moins de deux… Donc si on ne laisse pas a nu, tout l’intérêt est de choisir ce qui va pousser comme cela on ne se retrouvera pas avec des colonnies d’indésirables incontrollables. Comme je suis en trouée forestière il n’y a pas une très grande pression de mauvaise herbes, mais si je ne fais rien c’est la forêt elle-même qui va essayer de se réimplanter.

 

Au niveau des couvres-sol on a beaucoup de choix dépendamment de ce qu’on veut faire sur la surface à couvrir. On peut trouver facilement plein d’alternative au lieu d’une pelouse ‘standard’. Pour mon verger je crois qu’il y a trois facteurs qui feront un bon couvre-sol – la capacité à coloniser rapidement, la résistance au piétinement et la hauteur maximale sans tonte. Les plantes de type rampantes basses comme le thym rampant et le lysimaque donne de très bons résultats – le lysimaque peut par contre devenir un peu envahissant – mais ils n’ont pas une grande tolérance au va-et-vient. La tolérance au piétinement est souvent le facteur le plus contraignant pour beaucoup d’espèce et à ce niveau je crois qu’il n’y a rien de mieux que les graminées et les treffles. La luzerne est aussi très résistante mais il faut lui donner une tonte régulière sinon elle monte à plus de 30-40 cm donc ça ne m’intéresse pas. Bien entendu on pourrait aussi y aller avec nos indésirables de gazon urbain comme le plantin et le pissenlit mais encore là ils nécessiterait une tonte régulière pour que l’effet couvre-sol reste intéressant – et ce n’est pas trop romantique comme choix :) En plus je souhaite que le couvre-sol apporte une plus value au projet dans l’esprit de la permaculture.

J’ai donc décidé d’y aller avec un mélange de graminées spécialement choisis pour les endroits qu’on ne souhaite pas tondre et du trèfle blanc; le tout ne devrait pas dépasser les 20 cm de haut. Le trèfle est un bon fixateur d’azote donc il sera une bonne source d’azote pour les arbres avoisinant, et le trèfle blanc est le plus petit et résistant de tous. À cela j’ai ajouté de l’avoine pour la première année. Pourquoi l’avoine? Parce que ça pousse plus vite que le gazon et va lui faire de l’ombre et conserver l’humidité pour que le petit brin de gazon ne brûle pas au soleil. Avant que l’avoine ne monte en graine on passe la tondeuse pour la déchiqueter et ça agit comme un engrais vert très efficace, laissant place au gazon pour en profiter. L’avoine ne survit pas à l’hiver et ses racines retiennent le sol, donc aucun soucis pour l’année prochaine.

J’ai commandé le tout chez William Dam Seeds – ils ont de bons produits et un service clientèle excellent. 55kg de graines reçus par la poste !

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Le mélange de graminées est composé des différentes variété de fétuques (Festuca) suivantes :
- 30% Fétuque rouge (Festuca rubra - Creeping Red Fescue) – Maxima
- 35% Fétuqe ‘Chewing’ (Festuca rubra comutata) – Windward
- 25% Fétuque ‘Hard’ (Festuca longifolia ou duriuscula) – Spartan II
- 10% Fétuque ovine (Festuca ovina - Sheeps Fescue) - Eurograss 

En ordre les graminées et le trèfle et l’avoine.

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